L'abord lateral

Implant dentaire : sinus lift           
Historique           
C’est à Boyne et James que revient le mérite de la première publication en 1980, dans laquelle ils ont décrit la technique chirurgicale du comblement sinusal par abord latéral. Cette technique est une modification de la procédure d’observation de           
Caldwell-Luc (4).

Il semblerait que Tatum ait présenté cette technique à la conférence annuelle du groupe d’étude implantaire d’Alabama, à Birmingham en 1976. Cependant, sa           
première publication date de 1986 (9).           
Tuslanes introduit en 1993 l’utilisation de l’os pariétal pour le comblement sinusien. En 1996 le consensus sur la validité de la procédure du soulevé du sinus a été établi. Il y a été recommandé le soulevé de sinus pour un minimum de 8 mm d’os résiduel.           
Rosen et al. ont défini un minimum de 4 mm d’os résiduel permettant un fort taux de succès (4).


Description           
Avant l’intervention, le praticien aura pris soin d’évaluer radiologiquement la qualité et la quantité d’os résiduel ainsi que la configuration du sinus (2).           
Une anesthésie locale est réalisée, elle peut être générale si un prélèvement extrabuccal est prévu.           
Le praticien réalise une incision au niveau de la crête édentée maxillaire postérieure et deux incisions de décharge, une mésiale et une distale Un lambeau est décollé en pleine épaisseur.           
Une fois le mur latéral du sinus maxillaire exposé, une fenêtre osseuse est découpée. A ce stade, une attention particulière sera portée au risque hémorragique lié à la possible lésion de l’artère alvéolaire supérieure postérieure (aussi appelée alvéolo-antrale).           
Cette ouverture peut se faire avec une fraise boule diamantée montée sur contre angle ou avec des inserts de piezo-chirurgie. Dans le cas de septum osseux dans le sinus maxillaire, le praticien pourra être amené à réaliser plusieurs ouvertures.           
Puis vient le décollement délicat de la muqueuse sinusienne par des instruments appropriés, en évitant de la dilacérer ou de la déchirer.

En cas de léger déchirement de la membrane sinusienne, il est recommandé d’utiliser une membrane en collagène afin           
de colmater la brèche. Cependant si la brèche est trop importante, il est préférable de refermer le site (1). Dans le cas d’une déchirure non gérée, on peut observer une migration du matériau de comblement ainsi que l’apparition de sinusites chroniques           
persistantes (6).


Mise en place du matériau choisi en quantité suffisante et en fonction de la hauteur décidée. Ce matériau pouvant être une autogreffe, une xénogreffe, une allogreffe ou encore une combinaison de ces différentes familles (1). Il faut noter que certains           
auteurs n’utilisent pas de matériau, laissant le caillot sanguin occuper l’espace généré sous la membrane (5).

En effet, il existe deux postulats appuyant cette thèse : pour l’un la néo-ostéogenèse serait induite par le caillot sanguin via la stimulation de cellules           
périostes ostéo-progénitrice ; pour l’autre ce serait la membrane elle-même qui aurait ce potentiel ostéogénique.           
La mise en place des implants peut être réalisée en même temps que l’intervention ou dans un deuxième temps. D’un point de vue biologique, il peut être préférable d’opter pour un deuxième temps chirurgical, permettant l’intégration tissulaire de la greffe           
ainsi que sa maturation (8).

Fermeture du site par des points de sutures au niveau des incisions mucopériostées. La maturation osseuse sera jugé 6 mois plus tard par analyse radiologique. On doit observer une masse radio-opaque dense et homogène témoignant de la réussite de           
l’intervention.

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